La guerre civile dure depuis deux ans et demi en Syrie et
l’on compterait cent mille morts. Dernièrement, ce qu’on craignait semble être
advenu. Bachar Al-Assad aurait fait utiliser des gaz toxiques contre sa
population, à grande échelle, franchissant ainsi la ligne rouge définie par le
président américain, passant dans le camp des criminels de guerre selon le
secrétaire général de l’ONU.
Les gens ont découvert sur internet et dans les journaux ces
rangées d’enfants morts, sans blessures apparentes.
Comment supporter cette vision d’horreur et ne rien
faire ? Les démocraties occidentales qui ont la puissance de feu ne
doivent-elles pas intervenir sous peine
de se déshonorer?
Mais il faut l’accord de l’ONU qui, malheureusement, n’est
pas l’impartial et vertueux arbitre que l’on pourrait attendre.
Et pourtant, ce n’est pas parce que l’Occident n’intervient
pas qu’elle est responsable des actes commis par Bachar Al-Assad dont les
véritables complices sont les Russes, la Chine et l’Iran.
C’est la thèse que défend
Jean-Michel Bretonnier dans La Voix du Nord,
la Syrie, ce n’est pas la Libye. « Damas joue un rôle considérable au
Liban, voisin d’Israël. Le pouvoir syrien dispose d’armes chimiques. L’Iran est
un puissant allié. La Chine, pas plus que la Russie, ne veut d’une intervention
militaire » et Jean-Michel
Bretonnier de conclure : « la stabilité de la région, la sécurité
d’Israël, l’avenir des fragiles révolutions arabes, les efforts des Occidentaux
pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, comptent au moins autant
que la souffrance infinie du peuple syrien ».
Il ne reste plus que la diplomatie, plus discrète, mais qui
peut être efficace d’autant plus que l’opinion européenne est consciente de la
supériorité morale du régime démocratique.
Et vous, qu'en pensez-vous ?