jeudi 30 mai 2013

Voici venu le temps des feuilles…


Je viens de remplir ma feuille d’impôt, pas exactement une feuille papier mais ma déclaration d’impôt par internet.
Et bien, si c’était à refaire, j’aurais conservé la traditionnelle feuille papier ! Pourquoi ?
Pourtant, par internet, c’est facile, « une procédure ouverte à tous, adaptée à la situation de chacun, une déclaration simple et rapide, un service qui offre la plus grande souplesse ». Et en plus, un simulateur de calcul est mis à votre disposition. Il vous permet de déterminer dès à présent le montant de votre impôt sur le revenu.
En un  mot, que du bonheur !!!

J’ai utilisé le simulateur et, à ma grande surprise, je gagne à peu près la même somme (quelques broutilles en plus) chaque mois  mais pas de quoi dire que je me suis enrichi eh bien, vous ne me croirai pas mais mes impôts ont presque doublé !!!
Comment ? Pourquoi ? Une erreur peut-être? J’ai pourtant vu « gel des impôts ».
Vous en avez peut-être entendu parler ? En tous cas ce n’est pas du tout ce que vous croyez !
Ce gel est une mesure technique qui entraîne une augmentation quasi-générale de l'impôt sur le revenu.
 Le fisc ne prenant plus en compte l'inflation, mécaniquement, certains contribuables franchissent un palier et deviennent imposables.
Cela représente entre 100.000 et 200.000 contribuables modestes qui ne payaient pas d'impôts et qui doivent maintenant en payer.
Conséquence : sur les 36 millions de foyers français, 16 millions (soit 44% d'entre eux) verront leur avis d'imposition augmenter, selon les calculs de Solidaires Finances Publiques, l'un des syndicats de l'administration fiscale.
 « C'est ce qu'il y a de plus injuste. » C'est ainsi que François Hollande, alors candidat à l'élection présidentielle, évoquait, dans L'Express, le gel du barème de l'impôt sur le revenu décidé par le gouvernement de François Fillon pour 2012 et 2013, avec environ 1,7 milliard d'euros d'économies pour l'État à la clé. Le futur président promettait alors de revenir sur la mesure en 2013. Mais le gouvernement a finalement décidé de la maintenir… 
Les promesses n'engagent, paraît-il, que ceux qui les croient? Mais qui croit encore aux promesses fiscales et aux promesses des élus?
Qu'un effort soit nécessaire pour redresser les comptes de la France, tout le monde le sait. Mais cet effort doit être expliqué, compris, rester mesuré et accompagné d'une vigilance collective. Un record. La France est devenue vice-championne du monde... des prélèvements obligatoires dans l'OCDE. Il va falloir faire des économies et tailler dans la dépense publique. Il faudrait également réduire de façon drastique le nombre des députés, de sénateurs et toutes les collectivités qui font doublon…
En tous cas, ce n’est pas en voyant ce que je finance que j’ai envie d’en payer !
Ici, à Hazebrouck : Nord magnetic, Les spectacles de rue, Les subventions aux associations sportives ou autres, dépenses somptuaires, les Pôles aux noms ronflants mais vides de sens…





dimanche 19 mai 2013

Expression libre


Dans le dernier bulletin municipal, une prise de position de l’opposition  « Hazebrouck ensemble » m’a semblé intéressante.
« Le budget, c’est non ! ».
Personne ne peut contester que les dépenses décidées par notre grand argentier qui se vante par ailleurs de ses comptes bien tenus et se fait auto congratuler par le reste de son équipe municipale, sont disproportionnées à un moment où la crise économique sévit et n’est pas là de s’arrêter et où les dotations aux collectivités vont baisser.
Inutile donc d’être un spécialiste en comptabilité pour savoir ça et les conséquences à en tirer vont de soi.
Il est seulement dommage que cette opposition ne bouge que parce que les élections municipales se dessinent à l’horizon 2014. Peut-être que s’il y avait eu de temps en temps des votes « contre » au lieu d’une simple abstention, la population aurait pu se faire une opinion plus précise de ce qui les différencie. C’est du moins ce que l’on peut entendre de ci de là et je partage cette opinion aussi.
Il faut bien reconnaître que l’atmosphère n’est pas idéale au sein d’un conseil municipal pour échanger des idées et faire avancer les problèmes.
Certains sont là parce qu’il le faut et semblent s’ennuyer, d’autres ont des préoccupations plus personnelles (discuter chiffon, coiffure, vacances) et enfin la moindre question posée par l’opposition reçoit non pas forcément une réponse cinglante mais une fin de non recevoir.
On dirait des enfants en train de se chamailler mais ces chamailleries ont des conséquences pour toute la population !
Et le pire, c’est que leurs slogans se ressemblent comme deux gouttes d’eau :
« Hazebrouck ensemble » et « Agir ensemble pour Hazebrouck » !
De grâce, Messieurs, faites comme notre grand argentier, ayez de l’imagination !!!

PS : j’ai oublié de préciser qu’une conseillère de l’opposition est devenue présidente de l’office du tourisme à la demande de l’équipe en place !
Ça ne vous rappelle pas la célèbre phrase « C’est blanc bonnet ou bonnet blanc » ou « c’est chou vert ou vert chou » chez nos amis belges.


samedi 18 mai 2013

Les dominos de Nord Magnetic



Ce matin, dans La Voix du Nord, un article sur les quatre jours de fête prévus par le conseil général du Nord et la première manifestation à Poperinge et Bailleul.
Une affluence très timide pour voir tomber des blocs de béton de 80 cm dans la ville.
La journaliste fait preuve de lyrisme en parlant de frénésie qui s’empare de la ville, d’exclamations joyeuses et admiratives pour cette première soirée mais redevient réaliste à la fin de son article en se posant la question «Nord Magnetic,  est-ce un pari givré ? L’affluence était celle d’une fête locale ».
N’oublions pas que cela a coûté 1 500 000 euros !
On pourrait en faire des choses avec ça, par exemple pour les plus démunis !!!
Pendant que j’y suis, un autre rassemblement aura lieu :


MANIFESTATION UNITAIRE

VENDREDI 24 MAI 2013

DÉPART 10 H

GRAND’PLACE D’HAZEBROUCK


mercredi 15 mai 2013

Rôle du conseil municipal et des citoyens


Après avoir évoqué les principales qualités d’un bon maire, reste à évoquer le rôle joué par le reste du conseil municipal et même des citoyens.
A Hazebrouck, le conseil municipal est composé de 35 personnes, pourquoi ne vouloir diriger qu’à trois ou quatre pendant que les autres font de la figuration ? Ceci étant bien visible lors des conseils municipaux.

Les conseillers municipaux doivent jouer un rôle essentiel dans la vie de la commune puisqu’ils décident, normalement, par leur vote en conseil, des orientations et de la politique municipale, impulsées par le Maire.  En réalité, tout est décidé bien avant et seulement par quelques-uns.
Les conseillers majoritaires devraient devenir des relais privilégiés avec les habitants, cela afin de permettre au maire de ne pas être coupé de l’opinion publique.
Beaucoup de travail à faire dans ce sens à Hazebrouck !!!
Les conseillers formant l’opposition ont pour mission naturelle de contrôler en temps réel l’action et les décisions de l’équipe majoritaire.
Leur handicap est réel :
   1.  peu nombre
   2.  Accès difficile aux dossiers
   3. parviennent rarement à faire voter leurs amendements et propositions
Mais ils peuvent contraindre le maire à présenter des dossiers de qualité et conformes et acquérir ainsi l’expérience pouvant leur servir aux prochaines élections.
Et le citoyen lambda alors?

ll n’y a pas que la simple participation, tous les six ans, à l’élection de ceux qui administrent leur commune ; le législateur a introduit des dispositions visant à approfondir la démocratie locale dans les communes de plus de trois mille cinq cents habitants.

Reposant sur l’information, fonctionnant par la concertation, la démocratie de proximité porte sur plusieurs domaines.

Le droit du citoyen à l’information

La législation et la jurisprudence relative à la communication des documents administratifs en général sont fondées sur le principe du libre accès à l’information, le secret devenant l’exception.
Tel est le principe posé par la loi du 17 juillet 1978 concernant l’amélioration des relations entre l’administration et le public et créant la Commission d’accès aux documents administratifs que l’on peut contacter si l’on n’arrive pas à obtenir les documents administratifs que l’on veut consulter (http://www.cada.fr/).

Selon le Code général des collectivités territoriales, toute personne physique ou morale a le droit de demander communication sur place et de prendre copie totale ou partielle des procès-verbaux du conseil municipal, des budgets et des comptes de la commune, des arrêtés municipaux. La copie est payante et, parfois, le prix demandé est dissuasif…

 Ce droit d’accès interdit en revanche de « reproduire, de diffuser ou d’utiliser à des fins commerciales les documents communiqués ».

Pour que les administrés puissent exercer correctement leur droit d’accès aux documents, ils doivent en connaître l’existence et, surtout, pouvoir les identifier. Ce qui est difficile, bien sûr.

En effet, l’administré doit désigner lui-même le document qu’il désire consulter.
Quand, par exemple, les budgets sont mis à la disposition du public, ils sont accompagnés de documents annexes permettant d’apprécier les engagements et les concours de la commune. Il en est de même des documents relatifs à l’exploitation des services publics délégués.

La concertation avec les citoyens dans le domaine de l’urbanisme

La référence à la notion de concertation dans le droit de l’urbanisme est ancienne, mais c’est avec la décentralisation que la concertation préalable est devenue, pour les collectivités, une véritable obligation législative.

Aux termes du Code de l’urbanisme, le conseil municipal délibère sur les objectifs poursuivis et sur les modalités d’une concertation associant, pendant la durée de l’élaboration du projet, les habitants, les associations locales avant :
1.     toute modification ou révision du plan local d’urbanisme ;
2.     toute création, à son initiative, d’une zone d’aménagement concerté.

En l’absence de dispositions législatives et réglementaires définissant avec précision les modalités de la concertation, doivent être tenues pour satisfaisantes la réunion du conseil municipal, une publicité par voie de presse et une information sur les résultats de l’enquête. La personne publique qui a pris l’initiative de l’opération délibère sur le bilan et la concertation.

La Commission nationale du débat public (CNDP), créée en 1995 et érigée en autorité administrative indépendante en 2002, a pour mission de veiller à la participation et à l’information du public, lorsque des projets d’aménagement ou d’équipement ayant un fort impact sur l’environnement sont en cours.

Elle est notamment chargée d’organiser un débat public sur l’opportunité, les objectifs et les caractéristiques des grandes opérations d’aménagement d’intérêt national de l’État, des collectivités territoriales, etc.

Elle prévoit notamment :

La création de conseils de quartiers dans les communes de 20 000 habitants et plus (obligatoire au-delà de 80 000 habitants). Institués par le conseil municipal, ils comprennent des élus municipaux, représentés à la proportionnelle, ainsi que des personnalités représentatives et des associations d’habitants.
Ils doivent jouer un rôle consultatif auprès du maire, principalement dans le domaine de la politique de la ville.
.
Ces dispositifs, complétés par tous ceux que les collectivités territoriales jugent localement utiles (conseils de quartiers, médiateurs…), permettent d’établir une véritable concertation sur le contenu des services publics locaux, si les élus et les fonctionnaires ont le souci périodiquement d’écouter la demande et le point de vue des citoyens.

La loi organique du 1er août 2003 relative au référendum local précise les modalités de sa mise en œuvre reconnaît le droit de pétition des citoyens.
                                                                                                                                     A suivre...

mardi 14 mai 2013

Les qualités humaines personnelles d'un bon maire suite


       En tout premier lieu, je classerai « l’écoute » et le « contact humain », comme un chef d’orchestre qui repère toutes les imperfections disharmonieuses pendant que le morceau est joué, qui prend le temps de discuter avec les musiciens pour comprendre ce qui ne va pas afin d’y remédier la fois suivante, et qui sait se mettre « à la place » des auditeurs afin de savoir exactement ce que EUX entendent du concert depuis leurs places respectives...

     Un maire qui assure ses permanences par exemple et qui se veut maire de toute la population et non pas seulement de son supposé électorat !

      Il est en effet essentiel qu’aucun des concitoyens ne se trouve dans un « angle mort » de la vie sociale, ou l’on voit très bien ailleurs ce qu’il en advient.
Mais il sera aussi comme un bon médecin généraliste qui prend le temps d’ausculter son malade (sa ville) avant de poser un diagnostic, afin de ne point soigner seulement les symptômes de surface mais bien les causes profondes de la maladie.
Car toutes les villes sont « malades ». Malades de la lèpre de leurs habitats, malades de la pollution, malade de leur ghettoïsation (ça reste à résoudre par une plus grande mixité sociale), ou malades de leurs voitures et de leur circulation.
Il devra envisager les interactions entre les décisions qu’il prend — (peut-être) de bonne foi pour régler un problème précis — et les conséquences et changements induits pour la vie des habitants et activités, au lieu où s’appliqueront ces décisions.
Et cela autant en termes d’équipements matériels (transports, tuyaux souterrains, équipements municipaux, etc.) qu’en termes de lien social et d’environnement. 
On a trop longtemps considéré que le seul aspect économique. Les édiles se sont acharnés à maintenir artificiellement en vie des entreprises non viables ou parce qu’Hazebrouck était la capitale agricole de la Flandre. Faut-il vraiment continuer dans cette direction ?
En second, je placerai le sens du Commandement et de l’Organisation.
Il est en effet très important de consulter régulièrement, et pas seulement tous les six ans! En ce sens, l’idée d’une «Démocratie Participative» n’est pas nouvelle même si elle existe sur le papier, elle n’a aucune réalité pratique. Les personnes qui y siègent, étant désignées par les élus, n’ont aucune volonté de dire quelque chose qui pourrait les contrarier.
Si elle ne doit évidemment pas se substituer à la Démocratie Représentative, elle doit la compléter, voire aider à la corriger ponctuellement s’il y a lieu.
En trois, il doit être bon gestionnaire, ce qui veut dire en réalité « bon arbitre » car tout se résume toujours à une question de choix entre les priorités de niveaux différents, afin de ne pas faire n’importe quoi des deniers publics. Cette qualité est trop rarement reconnue, car il est parfois nécessaire dans une société par ailleurs démocratique de faire des choses qui n’emportent pas immédiatement l’adhésion du public qui n’a pas toujours la même hauteur de vue ni les responsabilités d’un Maire. C’est en effet vers lui qu’on se retourne quand les choses se passent mal.
En quatre (mais peut-être aurais-je dû classer cette qualité en trois ?) il doit « savoir s’entourer et déléguer » ...
Afin de s’assurer le temps disponible pour pouvoir faire les trois choses précédentes, sans oublier de réfléchir sur les options possibles et méditer sur le sens de sa mission.
Ceci me semble résumer les trois ou quatre qualités primordiales pour faire un bon Maire. 

Le reste est accessoire puisque le reste peut être délégué, secteur par secteur et département par département, à des Adjoints et Conseillers qui n’auront pas nécessairement les mêmes qualités personnelles mais en auront d’autres, plus spécialisées et complémentaires.
Le conseil municipal est composé de 35 personnes, pourquoi ne diriger qu’à trois ou quatre pendant que les autres font de la figuration ?

lundi 13 mai 2013

Les qualités d'un bon maire : suite


L’ÉTIQUETTE POLITIQUE
Le fait qu’un Maire revendique l’étiquette de telle ou telle faction  d’une Majorité ou d’une Opposition représentée à l’Assemblée Nationale, qu’il soit Député- Maire ou Sénateur- Maire, pourra effectivement jouer sur la rapidité d’obtention d’aides de l’État,  mais n’influencera que très peu en fin de compte sa Politique de la Ville. 

Au mieux ça l’accélérera, mais ça ne la DÉFINIRA pas. 

Ce qui va donc compter avant tout — ou ce qui devrait compter — dans une Élection Municipale, ce sont les  Qualités Humaines Personnelles du Candidat, non pas son « étiquette » mais sa façon de penser les relations humaines entre une Administration nécessairement érigée en « système », et la Population dont elle émane et dont elle module les conditions de vie, options et opportunités locales.

En parlant d’administration,  si vous devez vous rendre, par exemple, au service de l’urbanisme à Hazebrouck, vous pouvez avoir à faire à certaines personnes peu agréables voire même désagréables parce qu’on leur apporte un surcroit de travail ! Heureusement qu’elles sont en minorité !

Par contre, le député-Maire, Jean DELOBEL, qui vient de décéder, avait des qualités humaines incomparables.
Quand il exerçait ses fonctions de maire, il était le « maire » pour tous les habitants de sa commune, Bailleul, et en temps que député, il n’hésitait pas à défendre les gens comme par exemple, lors des inondations de 2005/2006 sans se mettre en avant !

samedi 11 mai 2013

Quelles sont les qualités requises pour être un bon maire ?


 Au « TOUJOURS PLUS », substituons le « TOUJOURS MIEUX » !
Une ville bien administrée est une ville «  à Échelle Humaine  », ou découpée en quartiers à échelle humaine, avec des équipements de proximité à échelle humaine.
      Il y faut des services de Transports en Commun structurés, et pas nécessairement « structurants », mais il y faut aussi la latitude de se déplacer individuellement ou en famille, par tous les temps et quels que soient les âges. Cela nécessite d’être particulièrement vigilant en termes d’Urbanisme, de Circulation et de Stationnement. Notamment dans les quartiers anciens qui posent à cet égard le plus de problèmes du fait des rues plus étroites et des nombreux garages.
    Il y faut certes des parkings, des entrées/sorties vers l’extérieur de la ville, des ponts et des passerelles pour « recoudre » diverses parties de la ville, mais si ces constructions doivent avant tout être pratiques pour tout le monde, facilement utilisables à moindre coût — si possible gratuites —, et discrètes pour l’Environnement tant olfactif que visuel ou sonore.
     Le temps du Gâchis et de la Course aux Profits dans une société à la Pensée Unique et à l’énergie inépuisable est définitivement clos, même si certains ne s’en sont pas encore rendu compte.
     Nous entrons dans une ère de Renouveau, de re-considération de la Nature, des produits « bio », du « cyclable » et du « recyclable », des espaces verts en ville et de la Solidarité intergénérationnelle, après des décennies de course à un développement hirsute du « toujours plus gigantesque » et de « mise à l’écart » des vieux... 

Pourquoi aussi  vouloir toujours construire de nouveaux lotissements  pour étendre la ville aux dépends de l’agriculture et de la nature. Est-ce le facteur décisif de la réussite ? Cela fait ville-dortoir !

      Le centre ville est morne, sale et sans intérêt mais faut-il toujours penser à lui au détriment des autres quartiers ?
A suivre...



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vendredi 10 mai 2013

Quelles sont les qualités requises pour être un bon Maire?


On a trop souvent tendance à comparer, parfois même à confondre, le rôle d’un Élu et celui d’un Chef d’Entreprise.
Manager une ville est une position qui diffère très sensiblement de celle d’un PDG d’une entreprise commerciale ou industrielle, nommé ou révoqué par des actionnaires, lesquels ont pour principal objectif de faire rendre le maximum de jus à la société en « s’accommodant » des salariés et des lois qui les protègent...

Le Maire d’une ville, comme Hazebrouck, d’une vingtaine de milles d’habitants, est à la fois chef d’une Entreprise qui «  produit du Service Public  », lequel doit être de qualité et cependant économe des deniers publics, mais aussi gérant d’une population qui est toute à la fois son Client-Administré et son Patron-Électorat .
 Dur, dur !!!
Le «Toujours Plus» qui est encore de mise dans une entreprise du domaine concurrentiel n’aura pas nécessairement de justification dans le cadre de l’administration civile d’une cité. 

Attirer toujours de nouvelles entreprises extérieures pour créer de l’emploi et dégager de la CET (ancienne taxe professionnelle) par exemple, a toujours été le but poursuivi par les élus mais…
Combien d’occasions manquées à Hazebrouck si on réfléchit bien !
Par exemple, le refus d’accepter l’implantation des verres de sécurité (partis à Blaringhem) pour éviter que les salaires des ouvriers dans les fabriques de chaussettes et autres usines d’Hazebrouck n’augmentent.
Erreur monumentale que nous payons encore aujourd’hui.
 Il n’y a  pas longtemps encore, la société UNIROUTE filiale STVA elle-même filiale SNCF, et qui avait un pied à terre à Hazebrouck, rue de Vieux-Berquin, voulait le terrain en face de chez elle pour en faire un centre de triage de voitures neuves. Celles-ci seraient arrivées par train, auraient été préparées à Hazebrouck puis auraient été livrées en France par camions entiers toutes marques confondues.
Cela aurait impliqué du trafic SNCF marchandises, des préparateurs, du gardiennage, donc pas mal d’emplois : refus de la municipalité de l’époque de céder le terrain de sport en face de l’entreprise par peur de trop de circulation et UNIROUTE qui avait un pied à terre à Wavrin s’en est allé !
Manque de clairvoyance !
Décathlon devait aussi s’installer près d’Auto expo mais le maire de l’époque a écouté un commerçant local et, joyeusement, Décathlon s’est implanté à Bailleul. Que du bonheur !
Malgré tout, n’oublions pas que les emplois industriels sont souvent très aléatoires dans l’optique de la mondialisation contemporaine. Il n’y a pas que cela pour rendre une ville attrayante et agréable à vivre.
 A suivre...


mercredi 8 mai 2013

L’âge et la politique


Dans La Voix du Nord d’aujourd’hui, un décès : celui du maire de Borre, une petite commune toute proche d’Hazebrouck. C’était le maire le plus âgé du département (86 ans) et il occupait cette fonction depuis 1989.

C’est peu courant de voir un maire occuper cette fonction si longtemps mais cela peut s’expliquer par le fait que ce soit un petit village, par son sérieux (je ne le  connaissais pas personnellement) et aussi par les qualités qui le caractérisaient : « Il avait cette volonté de ne pas gaspiller, de réparer plutôt que de changer »,  « toujours prêt à aider discrètement », dit-on.

J’en tire plusieurs conséquences : en politique, on a de l’avenir pendant longtemps mais ça on le savait déjà rien qu’à voir la tête de nos hommes politiques actuels mais ce qui est plus rare, ce sont  ses qualités, assez exceptionnelles pour que je les souhaite à notre futur maire en 214 à Hazebrouck.


Ça nous changerait vraiment des grands spectacles, des photos de face, de profil etc.,  des éloges dithyrambiques des journaux ou des autocongratulations dont on a l’habitude à Hazebrouck.

Comment voyez-vous  « le maire parfait » vous ? Quel serait son programme ?Et le respectera-t-il ? Je vais y songer de mon côté…


dimanche 5 mai 2013

Le conseil général a perdu le Nord avec son festival !


Le festival Nord Magnetic (4 jours) va coûter un million et demi d’euros et la journaliste de La Voix du Nord de ce dimanche pose innocemment  la question

« Est-ce trop ? »

« Oui, madame, c’est trop. »

Certains maires ne sont pas très contents, d’autres carrément en colère et ils le disent heureusement ! Exemple, Béatrice Descamp, maire de Méteren qui trouve que « 1,5 millions, c’est vraiment trop pour faire la fête… 1 500 000 € représentent la construction d’une quinzaine de maisons de lotissement ou d’une salle de sport » et l’on ne peut qu’être d’accord avec elle.
On peut faire la fête, si on veut la faire,  pour nettement moins que cela avec les   associations culturelles locales  dont les projets ne sont même plus financés, parait-il.

« Ces grands évènements  c’est de la richesse qui circule. Il ne faut pas sacrifier la vie culturelle. » dit le président du conseil général du Nord (salaire d’un président de CG : 5.441 €/mois).


Richesse pour qui ? Est-ce vraiment de la « vie culturelle » ?
A la fin de l’article, la cerise sur le gâteau de la « profonde réflexion » d’un « philosophe » : « On peut se contenter de manger et dormir, mais ce type Evénement éveille les sens critiques, apporte du décalage ». Peut-il que lui y trouve-t-il son compte ?

Ce philosophe passe peut-être son temps à manger et à dormir mais mon sens critique n’a pas besoin d’assister à ce genre de festival pour être éveillé et pour trouver qu’il y a des gens totalement « décalés » par rapport aux problèmes que beaucoup d’autres doivent surmonter aujourd’hui !

C’est scandaleusement indécent et il y a de quoi tomber dans la dépression non pas à  cause de la crise mais à cause du comportement de certains élus !

Et  le conseil général, il ne fait pas doublon avec le Conseil Régional ? Il y a moyen de faire des économies là. .

Et dire que tout ça, c’est payé avec nos impôts locaux.
Le Focus,
Un regard décalé sur le paysage politique de la région

samedi 4 mai 2013

Viviane Forrester vient de mourir, mais l’horreur économique continue…


Le mardi 30 avril 2013, Viviane Forrester est décédée  à l'âge de 87 ans, chez elle à Paris.
La romancière et essayiste, auteur d’une vingtaine d’ouvrages traduits en trente langues,  s'était fait connaître mondialement en 1996 après la publication de l'essai politique, prémonitoire, « l’Horreur  économique », dénonçant les excès du capitalisme sauvage et les dérives de la mondialisation galopante.

Viviane Forrester fut aussi un écrivain engagé, soucieuse de se battre partout, dans le monde, où le respect des droits de l'homme et de la femme se voient outrageusement niés. En cela, elle appartenait, également, à cette admirable catégorie intellectuelle, trop rare de nos jours, des vrais humanistes et authentiques démocrates.
Ainsi, suivant cette même et très estimable logique, est-ce sans hésitation qu'elle signa l'appel international  lancé, durant l'été 2010, en faveur de Sakineh, cette femme iranienne alors menacée de lapidation par la charia islamiste, pour un présumé adultère.
N’oublions pas que Viviane Forrester était membre fondatrice du collectif altermondialiste ATTAC depuis 1998 et était en cours d'écriture d'un ouvrage sur la situation politique et économique actuelle. Bien qu'inachevé, il devrait être publié aux éditions du Seuil cette année.
Grande spécialiste de Vincent Van Gogh et de Virginia Woolf, elle  avait reçu le Prix Femina de l’essai en 1983 ainsi que le prix Goncourt.
Adieu, donc, Viviane, vous faites partie des auteurs qui marquent  leur monde par leur talent visionnaire…et, nous ne vous oublierons pas.

jeudi 2 mai 2013

« Un premier mai » pas comme les autres à Hazebrouck


Si vous avez lu La Voix du Nord d’aujourd’hui, jeudi, un air de tristesse et de morosité  général se dégage, surtout au niveau des pages consacrées à Hazebrouck.

D’abord une page complète sur le handball comme si c’était « la priorité ». Moi je me demande pourquoi le journaliste a parlé de « cataclysme » ? J’étais dans mon jardin et je n’ai rien vu !

Peu de monde aussi pour regarder passer « les quatre jours de Dunkerque » avec un sprint intermédiaire pourtant (c’est couteux pour la ville ? ». Moi, comme je l’ai dit, j’étais dans mon jardin.

Il y a, tout de même, d’autres chats à fouetter à Hazebrouck et la photo de notre premier édile avec les représentants des syndicats montrait que les gens pensaient surtout à gagner de l’argent pour survivre. Alors, les fêtes, les distractions, ça lasse et ça coûte cher !!!

Un lecteur sur la dernière page du journal résumait bien l’opinion publique :
« Le mariage pour tous a définitivement été adopté…Par contre, le travail pour tous, on attend toujours ». Que du bon sens et les hommes politiques ne semblent pas en avoir beaucoup.

A part la politique des « pôles » (pôle enfance, pôle musique, pôle gare etc.) et les dépenses somptuaires pour les autres distractions comme la dernière : un cinéma avec encore 1 050 000 € à débourser et peut-être plus mais c’est normal, parait-il, avec les vieilles constructions.

Il y a aussi l’abattoir pour lequel la ville doit payer encore de substantielles sommes, le départ d’Akena (une centaine d’emplois) etc. On se félicite pourtant d’une bonne gestion !

Mais, encore un nouveau pôle à l’horizon 2013, 2014 ou … : le pôle de développement économique avec un hôtel d’entreprises et une pépinière d’entreprises sur les friches  de MHC.

C’est pas croyable cette mode des mots nouveaux dont on se gargarise et qui en somme laisse un goût amer en bouche
Et la Creule 2 dans tout ça ? Ça avance ? Non, ça piétine à cause d’un contentieux…

Et dire que nos élus manifestent leur confiance dans la politique nationale et locale, c'est à croire qu'ils ne lisent pas les journaux, ne regardent pas la télé et n'écoutent pas la radio. Ils sont contents d'eux-mêmes mais pas sûr que la population soit d'accord !

Que du bonheur pour nos hommes politiques !

Allez, je m’en vais dans mon pôle jardin, il en a bien besoin.


PS : vous n’allez pas le croire mais, dans mon jardin, il y avait du muguet en fleurs, le 1er mai et je vous l’offre. Nous en avons tous bien besoin (même les hommes politiques d’Hazebrouck)