Pendant que l’on
parle du mariage pour tous, notre Président « normal » a décidé que
ses copains devaient garder leur poste le
plus longtemps possible de peur de ne pas être réélus et, pour tous ceux qui
attendaient après la place, quelle déception !!! (J’en connais !!!)
Et pourtant, Le
cumul des mandats est certainement l’une des pratiques les plus anciennes et l’une
des plus néfastes puisqu’elle verrouille l’accès à des postes de décideurs dans
les mains de quelques-uns.
Comment
voulez-vous après ça parler de démocratie ? Ce serait plutôt une
oligarchie !
Notre « démocratie »
parlementaire présente vraiment une
faiblesse importante puisque les députés et sénateurs votent les lois, y
compris celles qui s’appliquent à eux-mêmes et ne peuvent s’empêcher de
préserver leurs intérêts. C’est humain après tout. Charité bien ordonnée
commence par soi-même ! Dans le domaine public, ça s’appelle « être
juge et partie », « conflit d’intérêt » enfin aux yeux de
certains seulement…
Ça me rappelle
qu’à Hazebrouck, en 2008, nos édiles ont pris, dès leur prise de pouvoir, une
première décision en conseil municipal, celle de s’augmenter et pas qu’un peu !
Avez-vous entendu une opposition quelconque à ce projet à l’époque ?
Ça s’appelle
toujours « être juge et partie ».
Une autre cause
au cumul serait la nécessité d’avoir un
poste « parachute » en cas de non réélection.
Pourtant, une telle mesure existe déjà pour les parlementaires qui, si je ne me trompe, touchent 100% de leur indemnité pendant 2 ans en cas de non réélection, puis 50% pendant 4 ans.
La « sagesse du législateur » a donc considéré que la fonction de député est comparable à un CDD tellement risqué qu’après 6 ans de travail, on a droit à 2 de plus payé comme si on travaillait et 4 encore à moitié… Bref, tout ce qui est demandé à des chômeurs ordinaires.
Je note par
ailleurs qu’autant le « mariage pour tous » (qui ne concerne pas du
tout M. le Président) est une promesse à tenir d’extrême urgence en tâchant
d’éliminer tout débat, alors que le cumul des mandats, lui, pourrait attendre
2017, histoire de ne pas trop pénaliser les copains…
En conclusion,
la défense du cumul des mandats peut donc s’analyser à 50% pour des raisons
pécuniaires directes (cumul des indemnités et avantages divers) et pour 50% pour la possibilité de corruption
par verrouillage des pouvoirs concurrentiels.
De même qu’une
police unique serait plus facile à corrompre, de même un potentat communal, au
conseil général, au département, et national. Bien sûr, c’est impossible, ce n’est
qu’un cas de figure !
Mais dans
l’immédiat, et pour une fois ce ne serait pas une réforme coûteuse, il faudrait
que chaque élu ne reçoive d’indemnité
que pour une fonction élective ou administrative et une seule. A lui de la
choisir, bien sûr…
Puisqu’il faut
faire des économies, faisons-en tout de suite !
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