Dernièrement, j’ai dû
aller passer un scanner à l’hôpital de la ville qui vous ressemble ou pas, c’est-à-dire
Hazebrouck. Mais cette histoire aurait pu se passer dans un autre hôpital et
dans une autre ville aussi.
Entrée dans la salle de
radiographie, je suis, à la lettre, les indications données par la « photographe »
avant de m’allonger pour le scanner. C’est à ce moment-là qu’une tête apparait
dans l’entrebâillement de la porte : « Je viens te dire au
revoir, j’ai fini ! ».
Ma photographe lui répond gentiment et c’est
alors que je ne peux m’empêcher de lui faire remarquer « Et moi, pourquoi
ne m’a-t-elle pas dit bonjour ou au revoir ? ».
« Tout simplement
parce qu’elle ne porte plus sa blouse blanche, elle n’est plus en service !!! »
Clic ! Clac !
Je n’existais plus…
Vous savez quoi ? J'en suis restée coi... pendant un moment.
Vous savez quoi ? J'en suis restée coi... pendant un moment.
«Au
secours, Ma Jeanne, j’ai été effacée !!! »
Comme sur un montage photo,
une seconde avant, vous y êtes, une seconde après, vous n’y êtes plus. C’est le
progrès…
Difficile de se parler,
difficile de communiquer puisqu’on n’existe plus.
C’est pas étonnant que
dans notre ville qui nous ressemble ou pas, nos « chers z’élus », ont
éprouvé le besoin d’embaucher deux personnes supplémentaires pour leur com’. Je
trouve qu’ils ont même été très regardants, j’en aurais embauché une vingtaine,
moi.
Je comprends mieux
pourquoi je ne reçois jamais de réponse aux courriers que j’envoie aux « z’élus »,
j’ai été effacée. Est-ce vraiment la peine d’écrire ?
Je comprends mieux les
voisins vigilants qui, dernièrement, ont commencé à faire justice eux-mêmes en
tabassant un présumé délinquant.
Comme il faut tout faire
soi-même, je me demande d’ailleurs pourquoi j’écris encore à nos chers « z’élus ».
Après tout, je n’ai pas besoin d’eux, je vais les effacer aussi !!!
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