Il était une fois, dans la zone humide de l’Hoflandt, un petit champ qui était laissé en jachère depuis quelque temps.
Tout à coup, il y a deux mois, les ouvriers municipaux mirent une
petite clôture dans le champ, mais pas tout à fait sur les bords. Quel était le
but de la manœuvre ? Apparemment,
c’était pour y enfermer quelques
animaux. Mais la végétation étant rase, il a fallu la laisser pousser.
Nous avions la chance de voir une
belle végétation, les herbes folles, des marguerites, des cardères, des
millepertuis, des achillées sternutatoires (plantes protégées), des chardons en
fleurs et plein de plantes sauvages, tout
ça à un mètre de hauteur à peu près,
et que croyez-vous qu’il arriva : un beau matin, sous la pluie, le micro
tracteur de la ville (il est vert avec du jaune – j’ose espérer que cela n’est
pas du matériel américain bien connu dans le monde entier) équipé d’un gyrobroyeur,
mit à mal toute cette verdure qui n’était pas encore en graine.
C’est ce que l’on appelle une tonte tardive… précoce à la manière
Hazebrouckoise. À quelques semaines près, les cardères allaient libérer
leurs graines de même que les marguerites et autres grandes herbes. C’est ce
qu’on appelle favoriser la biodiversité,
toujours à la manière d’Hazebrouck.
Mais le plus beau est à venir ! Le même jour,
le patron d’une entreprise intervenant chez moi me signale qu’il y a 2 ânes dans le pré. Je me suis dit que
la ville allait peut-être tourner un film du genre « l’amour est
dans le pré, » avec leurs nouveaux
communicants pour leur futur Web TV,
mais non, rien de tout cela, même que d’après un connaisseur, à vue de nez, ce sont deux jeunes ânes, et de sexe
masculin s’il vous plaît donc, pas de
bagatelle en vue.
Et c’est pourquoi, l’on voit ces deux pauvres bêtes qui se suivent tout
le long de la clôture, à la queue leu leu, s’ennuyant à mourir, et qui
essaient de se sustenter de cette manière, car le long de la clôture il y a
encore quand même quelques herbes à tirer. Je me suis dit : quelle idée de
faucher et de gyrobroyer juste avant d’y mettre deux animaux dont en principe
c’est le rôle. C’est de l’écologie spectacle, du Greenwashing à la façon
hazebrouckoise !
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Apparemment les deux ânes
disposent d’un bac avec de l’eau. Ont-ils un abri pour s’abriter quand il
pleut, quand le vent est trop fort, ou quand il fait trop de soleil, je n’ai
rien vu, et d’autant plus qu’ils ne
peuvent s’abriter sous aucune haie, ni même sous aucun arbre.
Le verger de maraude, vous savez le verger de maraude au carré ! On croirait que ce sont des
militaires qui l’ont planté, et bien cela leur est interdit aussi, pourtant il
est bien connu que les ânes craignent l’humidité……
Est-ce que quelqu’un leur rend
visite tous les jours ? C’est aussi connu que les ânes aiment bien la compagnie
! Je me rappelle qu’il y a quelques années, d’un seul coup, dans ce même champ,
nous avions eu droit à des ruches en plastique, installées là, sans eau à
proximité pour les abeilles, ni fleurs, à part celles des particuliers qui
habitent tout près.

Il y avait un « élu vert » là-dedans !
Ah mais c’est que les habitants de
la rue de l’Hoflandt, ils en ont vu au fil des années et des municipalités qui
se sont succédé. Ils ont même failli avoir un
camping les pieds dans l’eau (une marina) !
Cela m’a tout l’air d’être dans la droite ligne du jardin de
maraude, des abeilles domestiques, et du
débardage qui m’avait bien fait rigoler à l’époque où l’on voyait un cheval
de trait tirer d'énormes branchages de la grosseur de mon petit doigt et un
à la fois s’il vous plaît. Il est vrai
que le ridicule ne tue pas, et ça se confirme encore.
26/04/2012
Mercredi 22, je tombe juste sur
un autocar qui déverse un aéropage de «
notables » qui se la pètent grave en se
ruant hors du bus, je me dis : ils vont aller baptiser les ânes, mais non, ils n’ont même pas eu le temps
de jeter un œil sur la verdure et encore moins sur les ânes ! (2 minutes
maxi) qu’ils étaient déjà partis.
Je constate, qu’à Hazebrouck, les
municipalités passent mais les services techniques restent et que pour finir, rien ne change et que la
nature a, plus que jamais, du souci à se faire !
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