samedi 16 novembre 2013

Le Troisième baromètre des élus locaux

Dans le Courrier des maires, le troisième baromètre des élus locaux vient de paraître et nous apprend ce que les maires pensent de leur action dans leur commune.

Même s’ils sont dans l’ensemble, ils restent  pessimistes à cause du contexte financier et institutionnel, ils sont prêts à rempiler en mars 2014.

Une série de questions leur a été posée et voici les réponses de ceux qui ont bien voulu répondre :
Après 5 ans de mandat, avez-vous le sentiment d’avoir eu une activité déterminante dans les domaines suivants :
L’aménagement et le développement de la commune : 95% répondent oui
La gestion et la valorisation du patrimoine communal : 91% répondent oui
Le renforcement de la démocratie locale : 74% répondent oui
Le développement de la cohésion sociale : 72% répondent oui
Le maintien de l’ordre public : 71% répondent oui
L’attrait économique du territoire : 63% répondent oui
Le développement de l’emploi : 42% répondent oui   (Base : ensemble hors NSP)


Les maires et leurs adjoints évoquent un mandat 2008-2014 assez difficile à mener mais leur confiance dans leur capacité à créer du lien social et à faire vivre la démocratie locale sur la commune les incite, pour une majorité, à briguer un nouveau mandat.
La décentralisation perd de son lustre : les élus l’assimilent avant tout à un trop-plein de normes et à un affaiblissement croissant de la commune.
L’expérience personnelle du mandat 2008-2014 les pousse à réclamer au plus vite un renforcement du statut de l’élu. Face à une fonction qu’ils savent lourde à porter, technique et aux responsabilités croissantes, les élus veulent plus que jamais être mieux préparés, formés et surtout protégés face aux risques juridiques qu’implique l’exercice d’une responsabilité exécutive locale. 70% classent le renforcement de leur protection juridique aux deux premiers rangs de leurs priorités pour une éventuelle réforme du statut de l’élu.

Le droit à la formation apparaît comme la deuxième grande revendication, citée comme l’une des deux priorités par 33 % des répondants.

Investir, oui, mais pour préserver l’existant :
  
Les difficultés à boucler les budgets 2012 et 2013 ont aussi renforcé leur conviction que le mandat à venir ne sera pas celui des grands investissements, mais plutôt celui d’une gestion au cordeau face à la baisse des dotations en 2014 et 2015.

Le prochain mandat verra des élus gestionnaires, soucieux d’entretenir et de préserver les services et les équipements existants, plutôt que des élus « grands bâtisseurs ».

Pour une interco… limitée
L’actuelle réforme de décentralisation va renforcer l’intercommunalité. Ainsi, alors qu’est évoquée par le législateur l’élection au suffrage universel direct des élus communautaires en 2020 pour les métropoles, 55 % des élus  y sont opposés.
Ils sont encore plus nombreux (62 %) à ne pas vouloir entendre parler de transfert automatique de l’élaboration du plan local d’urbanisme (PLU) aux intercommunalités, pourtant prévu par la loi Duflot.

Enfin, même s’ils déplorent une perte d’influence sur le développement local de l’emploi, une moitié des élus souhaite s’engager dans le dispositif des contrats d’avenir. 47 % jugent d’ailleurs que l’emploi sera l’un des 5 thèmes prioritaires de la campagne et 83 % qu’il fera partie des cinq défis les plus importants à relever pour les six années à venir.
Chiffres Clés
§  71% des maires et adjoints jugent qu’il est plus difficile d’être maire en 2013 qu’en 2008 (79% dans les communes de moins de 500 habitants).
§  68 % des élus appuient l’Etat dans sa volonté d’interdire le cumul entre mandat exécutif local et parlementaire.
§  63 % jugent qu’il faut recentraliser certaines compétences ou que la décentralisation a atteint un niveau suffisant.
§  54 % prévoient que l’intercommunalité sera plus présente dans la campagne qu’en 2008.
§  50 % sont favorables à la publication des déclarations de patrimoine et d’intérêts des principaux membres d’exécutifs locaux.
§  45 % approuvent l’idée d’un droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales.
Références
http://www.courrierdesmaires.fr/26734/en-2013-des-maires-pessimistes-mais-prets-a-rempiler-en-mars-2014/
Cette 3e édition du Baromètre du Courrier des maires a été réalisée en partenariat avec Intériale Mutuelle, du 27 août au 25 septembre 2013, via un questionnaire envoyé aux maires et adjoints
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Et le citoyen hazebrouckois, qu’en pense-t-il ?

Il semblerait que presque tous les maires pensent avoir œuvré pour l’aménagement et le développement de la commune mais on peut se poser la question : est-ce que cette politique a porté ses fruits ? Cela a-t-il été positif ?
Pour le patrimoine communal, il faut s’entendre sur la notion même de patrimoine mais il est certain que plusieurs bâtiments à Hazebrouck  méritaient d’être sauvés et ne l’ont pas été et on a même bradé un square !!!
D’accord pour la difficulté à diriger une commune mais, en ce qui concerne leur capacité à créer du lien social et à faire vivre la démocratie locale, cela reste à prouver. On ne peut que regretter qu’à Hazebrouck, seules 2 à 3 personnes gouvernent et le reste suit et que la concertation avec la population n’existe pas ! Même pas de réponses aux lettres que les  citoyens envoient et les permanences de certains élus ne sont pas assurées. Un véritable mépris de la population !
C’est vrai que les maires ont besoin d’une protection juridique renforcée mais elle serait moins indispensable s’ils respectaient les lois à la lettre ! C’est vrai aussi qu’une bonne formation serait utile et même indispensable car un certain nombre de candidats aux élections qui n’ont aucune connaissance ni en politique ni en  gestion si ce n’est que leur bonne volonté ou quelques idées fixes.
En ce qui concerne l’ordre public, dans les rues, c’est un peu la loi de la jungle et il y a deux poids et deux mesures selon qu’on habite au centre-ville ou à la périphérie. Règles de stationnement non-respectées, présence de poids lourds un peu partout malgré les panneaux d’interdiction, vitesse excessive, voies élargies pour les voitures aux dépens des piétons, etc. Sans compter la propreté des rues !
Pour le prochain mandat, il est tout à fait raisonnable de s’en tenir à la bonne gestion des équipements existants et des services et de stopper toutes les dépenses inutiles qui vont des fêtes à répétition aux larges subventions accordées aux associations.

Les bonnes résolutions, c’est bien encore faut-il les mettre en application !!!

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