Comment ?
Il
est toujours plus facile de décider de ce qui est bon pour tous à partir de ce
que chacun pense de ce qui est bon pour soi. Même les élans les plus honnêtes
et les plus généreux ne sont pas, souvent inconsciemment, à l’abri des dérives
qui entretiennent allègrement la confusion entre ses propres itinéraires sur le
chemin du bonheur et celui qu’on souhaite imposer aux autres pour qu’ils le
partagent.
L’intérêt et le besoin commun n’émergent
jamais de la pensée d’un seul, fut-elle exceptionnellement brillante. Ni
même d’un groupe réduit, même représentatif, d’autant plus que, la
plupart du temps, les conformismes intellectuel, spirituel, culturel ou
encore social ont participé à leur constitution.
Il
est donc fondamental, dans la perspective d’une gestion démocratique
participative de créer les conditions et les organisations susceptibles de
faire émerger ces besoins et intérêts communs pour qu’ils soient l’émanation ou
le choix du plus grand nombre et non plus la conception d’une minorité
représentative ou même celles d’une seule personne s’appropriant exclusivement
le pouvoir.
Pour
cela et en premier lieu, les élus doivent être des récepteurs de
ces besoins et intérêts dans le tissu social. En second lieu doivent exister et
être régulièrement consultés des groupes représentatifs de microsociétés constitutives de la
ville (représentants de quartier, d’associations, de professions….).
Ces
groupes ne doivent pas avoir qu’une fonction consultative mais aussi et
surtout propositionnelle. Leurs propositions doivent être avec eux
étudiées, commentées choisies ou abandonnées, hiérarchisées au même titre que
celles émanant des élus.
Ainsi les orientations ou les choix décidés
ne se feront, si ce n’est consensuellement, du moins avec des majorités
conjoncturelles s’exprimant en fonction du projet choisi et non plus en
fonction d’acceptation tacite sous prétexte d’une nécessaire discipline du
groupe. Ainsi apparaît un concept essentiel à la mise en place d’une gestion
participative, celui de majorité
évolutive. L’évolution
ici ne renvoyant pas à des logiques idéologiques mais à des réalités de projet.
En effet souvent, pour ne pas dire toujours, dans une démocratie représentative
les minorités sont pratiquement ignorées. Elles ne sont pas pourtant toujours
monolithiques et individuellement sur des projets choisis de manière
participative des personnes d’horizons divers peuvent se retrouver.
Il
n’est pas bien entendu question de soumettre toute la gestion municipale à ce
mode de fonctionnement. La grande majorité de l’activité municipale relève
d’une administration du quotidien dont les élus, quel que soit leur bord
politique sont responsables et assument la plupart du temps de manière
identique.
Mais des
projets importants, des orientations décisives ne devraient être prises que de
manière participative afin qu’au fil des alternances les
habitants de la ville ne subissent plus les conséquences des humeurs ou des
inconséquences de quelques édiles qui ne voient dans la conduite de la gestion
de la cité qu’une occasion de nourrir leur mégalomanie…
A
partie du texte de Albert Herrera
C’est
vrai que pour un citoyen qui s’intéresse au devenir de sa ville, il y a des
idées intéressantes et une bonne observation de ce qui se passe en général dans
une commune. Mais les élus, comment réagissent-ils à de pareilles
propositions ?
C’est sur les réseaux sociaux que
vous voyez s’épanouir la médiocrité et les jalousies des uns et des autres. Si
vous avez l’occasion de regarder la page Facebook de La Voix du Nord, vous verrez
que toute vérité n’est pas bonne à dire. Même les journaux doivent cacher
certains éléments sinon c’est un crime de lèse-majesté ! Il y a même un conseiller chargé de
la police dans les réseaux sociaux qui vous assaisonne de belle
manière !!!
Vous avez droit à une sorte de
malédiction du genre « honte à vous »…
C’est vrai que tout frais émoulu « conseiller »
on se sent supérieur à quoi ? Je ne sais mais lui pense le savoir !!!
Alors maintenant, pensez-vous qu’un
dialogue puisse s’engager avec quelqu’un comme ça ?
C’est vrai qu’il a été élu mais, il y avait combien de voix de
différence entre les anciens et les
nouveaux ? 300 ? 400 voix ?
Les hommes politiques au niveau
national doivent accepter d’être brocardé, ridiculisé etc. Au niveau local où l’on
ne peut à peine parler de politique et où la différence de gestion est à peine
visible, certains n’acceptent aucun manquement à leur auréole !!!!
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