mercredi 17 juillet 2013

Bruno Ficheux, un maire qui a des idées.


C’est le maire d’Estaires, pas très loin d’Hazebrouck et il propose une solution pour les logements sociaux.
Il dit que dans sa commune, il a du mal à atteindre les 20% de logements sociaux comme la loi SRU de 2 000 (loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain) l’impose.
Selon lui, et malgré tous ses efforts, les bailleurs sociaux refuseraient d’investir à Estaires. Le secteur ne serait pas assez attractif financièrement. Impossible donc pour lui, d’atteindre les 20 %. Pourtant, il n’y est pas opposé : « la mixité sociale doit rester obligatoire dans toutes les communes, et les 20 % doivent rester un objectif ».
Ce qu’il propose est simple : obliger les bailleurs sociaux à vendre, chaque année, 40 000 de leurs logements sociaux, ces derniers pourraient récolter près de 3 milliards d’euros. Aujourd’hui  les amendes payées par les villes qui n’atteignent pas les 20 % leur permettent de recueillir 31 millions d’euros.
Si cette proposition était appliquée, ce serait donc douze fois plus d’argent qui pourrait être investi dans la construction de logements sociaux.
Les maires de bonne volonté n’auraient plus à faire payer l’amende à leur commune, puisque les sommes récoltées par la vente de logements sociaux suffiraient à en construire de nouveaux.
Que faire alors des maires de mauvaise foi, ceux qui refusent d’atteindre les 20 % ? « Il suffira de leur faire payer une amende s’ils refusent la proposition d’un bailleur social de construire sur leur secteur. »
Parallèlement, les bailleurs sociaux auront l’obligation d’investir en milieu rural, comme à Estaires.
Favoriser l’accès à la propriété. « Ce n’est pas la motivation première de ma proposition », mais ce pourrait être un bel effet ricochet.
« L’idée n’est pas nouvelle, ce n’est pas moi qui l’ai inventée ! ». En effet, un accord signé le 18 décembre 2007 entre le gouvernement et l’Union sociale pour l’Habitat prévoyait la vente par les organismes HLM de 40 000 logements par an. Mais cet accord n’est pas appliqué. En 2011, seuls 11 800 logements ont été vendus.
Dites-moi, ce n’était pas l’idée de l’abbé Lemire en son temps ?


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