C’est le
maire d’Estaires, pas très loin d’Hazebrouck et il propose une solution pour
les logements sociaux.
Il dit que dans sa commune, il a du mal
à atteindre les 20% de logements sociaux comme la loi SRU de 2 000 (loi
relative à la solidarité et au renouvellement urbain) l’impose.
Selon lui, et malgré tous ses efforts,
les bailleurs sociaux refuseraient d’investir à Estaires. Le secteur ne serait
pas assez attractif financièrement. Impossible donc pour lui, d’atteindre les
20 %. Pourtant, il n’y est pas opposé : « la mixité sociale doit rester
obligatoire dans toutes les communes, et les 20 % doivent rester un objectif ».
Ce qu’il propose est simple : obliger
les bailleurs sociaux à vendre, chaque année, 40 000 de leurs logements sociaux,
ces derniers pourraient récolter près de 3
milliards d’euros. Aujourd’hui les amendes payées par les villes qui
n’atteignent pas les 20 % leur permettent de recueillir 31 millions d’euros.
Si cette proposition était appliquée, ce
serait donc douze fois plus d’argent qui pourrait être investi dans la
construction de logements sociaux.
Les maires de bonne volonté n’auraient
plus à faire payer l’amende à leur commune, puisque les sommes récoltées par la
vente de logements sociaux suffiraient à en construire de nouveaux.
Que faire alors des maires de mauvaise
foi, ceux qui refusent d’atteindre les 20 % ? « Il suffira de leur faire payer
une amende s’ils refusent la proposition d’un bailleur social de construire sur
leur secteur. »
Parallèlement, les bailleurs sociaux
auront l’obligation d’investir en milieu rural, comme à Estaires.
Favoriser l’accès à la propriété. « Ce
n’est pas la motivation première de ma proposition », mais ce pourrait être un
bel effet ricochet.
« L’idée n’est pas nouvelle, ce n’est
pas moi qui l’ai inventée ! ». En effet, un accord signé le 18 décembre 2007
entre le gouvernement et l’Union sociale pour l’Habitat prévoyait la vente par
les organismes HLM de 40 000 logements par an. Mais cet accord n’est pas
appliqué. En 2011, seuls 11 800 logements ont été vendus.
Dites-moi, ce n’était pas l’idée de
l’abbé Lemire en son temps ?
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