mercredi 3 juillet 2013

Delphine Batho, virée pour l’exemple



La ministre de l’Écologie Delphine Batho a été « débarquée » ce mardi du gouvernement « sur proposition » de Jean-Marc Ayrault et sur décision de François Hollande. Elle est remplacée par le député PS du Gers Philippe Martin. Elle est le premier membre du gouvernement à être congédiée depuis l’élection de François Hollande.
Ce limogeage, qui s’abat sur une ministre d’ordinaire discrète, a commencé dès ce mardi à soulever des questions sur la politique environnementale de l’exécutif et son mode de management.
La crise s’est nouée ce mardi matin lorsque, interrogée sur RTL sur la baisse de 7 % des crédits de son ministère prévue pour 2014, Delphine Batho a tranchée : « C’est un mauvais budget ». Et de souhaiter que l’exécutif démontre que « l’excellence environnementale, la transition énergétique, ne sont pas des variables d’ajustement ».
Virer une ministre alors que d’autres ont fait pareil et la remplacer par un homme, il y a de sérieuses réserves à émettre !
L’égalité homme-femme en prend un sacré coup !
On peut en tirer une autre conclusion, c’est que ni François Hollande, ni Jean-Marc Ayrault ne sont des écologistes convaincus. Ils incarnent cette génération de socialistes habitués à sous-traiter l'environnement aux Verts. Persuadés, et encore plus en période de tempête économique, que la prise en compte des enjeux écologiques est une contrainte.

C’est la désolante persistance d'une culture politique d'autrefois, selon laquelle une politique environnementale est certes souhaitable mais jamais prioritaire, en quelque sorte un plus si on en a les moyens, et qui passe à la trappe dès qu'il y a d'autres priorités (il y en a toujours) : on verra quand la croissance sera revenue. Avec ça on ne risque pas d'avancer beaucoup sur des dossiers pourtant urgents.
À l’écologie, François Hollande préfère les économies ou d’autres dépenses…à vous de voir !

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