La ministre de l’Écologie Delphine Batho a été « débarquée » ce
mardi du gouvernement « sur proposition » de Jean-Marc Ayrault et sur décision
de François Hollande. Elle est remplacée par le député PS du Gers Philippe Martin.
Elle est le premier membre du gouvernement à être congédiée depuis l’élection
de François Hollande.
Ce limogeage, qui s’abat sur une ministre d’ordinaire discrète, a commencé
dès ce mardi à soulever des questions sur la politique environnementale de
l’exécutif et son mode de management.
La crise s’est nouée ce mardi matin lorsque, interrogée sur RTL sur la
baisse de 7 % des crédits de son ministère prévue pour 2014, Delphine Batho a
tranchée : « C’est un mauvais budget ». Et de souhaiter que l’exécutif démontre
que « l’excellence environnementale, la transition énergétique, ne sont pas des
variables d’ajustement ».
Virer une ministre alors que d’autres ont fait pareil et la remplacer par
un homme, il y a de sérieuses réserves à émettre !
L’égalité homme-femme en prend un sacré coup !
On peut en tirer une
autre conclusion, c’est que ni François
Hollande, ni Jean-Marc Ayrault ne sont des écologistes convaincus. Ils
incarnent cette génération de socialistes habitués à sous-traiter
l'environnement aux Verts. Persuadés, et encore plus en période de tempête
économique, que la prise en compte des enjeux écologiques est une contrainte.
C’est la désolante persistance d'une culture politique d'autrefois, selon
laquelle une politique environnementale est certes souhaitable mais jamais
prioritaire, en quelque sorte un plus
si on en a les moyens, et qui passe à la trappe dès qu'il y a d'autres
priorités (il y en a toujours) : on verra quand la croissance sera revenue.
Avec ça on ne risque pas d'avancer beaucoup sur des dossiers pourtant urgents.
À l’écologie, François Hollande préfère les économies
ou d’autres dépenses…à vous de voir !
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