mercredi 15 mai 2013

Rôle du conseil municipal et des citoyens


Après avoir évoqué les principales qualités d’un bon maire, reste à évoquer le rôle joué par le reste du conseil municipal et même des citoyens.
A Hazebrouck, le conseil municipal est composé de 35 personnes, pourquoi ne vouloir diriger qu’à trois ou quatre pendant que les autres font de la figuration ? Ceci étant bien visible lors des conseils municipaux.

Les conseillers municipaux doivent jouer un rôle essentiel dans la vie de la commune puisqu’ils décident, normalement, par leur vote en conseil, des orientations et de la politique municipale, impulsées par le Maire.  En réalité, tout est décidé bien avant et seulement par quelques-uns.
Les conseillers majoritaires devraient devenir des relais privilégiés avec les habitants, cela afin de permettre au maire de ne pas être coupé de l’opinion publique.
Beaucoup de travail à faire dans ce sens à Hazebrouck !!!
Les conseillers formant l’opposition ont pour mission naturelle de contrôler en temps réel l’action et les décisions de l’équipe majoritaire.
Leur handicap est réel :
   1.  peu nombre
   2.  Accès difficile aux dossiers
   3. parviennent rarement à faire voter leurs amendements et propositions
Mais ils peuvent contraindre le maire à présenter des dossiers de qualité et conformes et acquérir ainsi l’expérience pouvant leur servir aux prochaines élections.
Et le citoyen lambda alors?

ll n’y a pas que la simple participation, tous les six ans, à l’élection de ceux qui administrent leur commune ; le législateur a introduit des dispositions visant à approfondir la démocratie locale dans les communes de plus de trois mille cinq cents habitants.

Reposant sur l’information, fonctionnant par la concertation, la démocratie de proximité porte sur plusieurs domaines.

Le droit du citoyen à l’information

La législation et la jurisprudence relative à la communication des documents administratifs en général sont fondées sur le principe du libre accès à l’information, le secret devenant l’exception.
Tel est le principe posé par la loi du 17 juillet 1978 concernant l’amélioration des relations entre l’administration et le public et créant la Commission d’accès aux documents administratifs que l’on peut contacter si l’on n’arrive pas à obtenir les documents administratifs que l’on veut consulter (http://www.cada.fr/).

Selon le Code général des collectivités territoriales, toute personne physique ou morale a le droit de demander communication sur place et de prendre copie totale ou partielle des procès-verbaux du conseil municipal, des budgets et des comptes de la commune, des arrêtés municipaux. La copie est payante et, parfois, le prix demandé est dissuasif…

 Ce droit d’accès interdit en revanche de « reproduire, de diffuser ou d’utiliser à des fins commerciales les documents communiqués ».

Pour que les administrés puissent exercer correctement leur droit d’accès aux documents, ils doivent en connaître l’existence et, surtout, pouvoir les identifier. Ce qui est difficile, bien sûr.

En effet, l’administré doit désigner lui-même le document qu’il désire consulter.
Quand, par exemple, les budgets sont mis à la disposition du public, ils sont accompagnés de documents annexes permettant d’apprécier les engagements et les concours de la commune. Il en est de même des documents relatifs à l’exploitation des services publics délégués.

La concertation avec les citoyens dans le domaine de l’urbanisme

La référence à la notion de concertation dans le droit de l’urbanisme est ancienne, mais c’est avec la décentralisation que la concertation préalable est devenue, pour les collectivités, une véritable obligation législative.

Aux termes du Code de l’urbanisme, le conseil municipal délibère sur les objectifs poursuivis et sur les modalités d’une concertation associant, pendant la durée de l’élaboration du projet, les habitants, les associations locales avant :
1.     toute modification ou révision du plan local d’urbanisme ;
2.     toute création, à son initiative, d’une zone d’aménagement concerté.

En l’absence de dispositions législatives et réglementaires définissant avec précision les modalités de la concertation, doivent être tenues pour satisfaisantes la réunion du conseil municipal, une publicité par voie de presse et une information sur les résultats de l’enquête. La personne publique qui a pris l’initiative de l’opération délibère sur le bilan et la concertation.

La Commission nationale du débat public (CNDP), créée en 1995 et érigée en autorité administrative indépendante en 2002, a pour mission de veiller à la participation et à l’information du public, lorsque des projets d’aménagement ou d’équipement ayant un fort impact sur l’environnement sont en cours.

Elle est notamment chargée d’organiser un débat public sur l’opportunité, les objectifs et les caractéristiques des grandes opérations d’aménagement d’intérêt national de l’État, des collectivités territoriales, etc.

Elle prévoit notamment :

La création de conseils de quartiers dans les communes de 20 000 habitants et plus (obligatoire au-delà de 80 000 habitants). Institués par le conseil municipal, ils comprennent des élus municipaux, représentés à la proportionnelle, ainsi que des personnalités représentatives et des associations d’habitants.
Ils doivent jouer un rôle consultatif auprès du maire, principalement dans le domaine de la politique de la ville.
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Ces dispositifs, complétés par tous ceux que les collectivités territoriales jugent localement utiles (conseils de quartiers, médiateurs…), permettent d’établir une véritable concertation sur le contenu des services publics locaux, si les élus et les fonctionnaires ont le souci périodiquement d’écouter la demande et le point de vue des citoyens.

La loi organique du 1er août 2003 relative au référendum local précise les modalités de sa mise en œuvre reconnaît le droit de pétition des citoyens.
                                                                                                                                     A suivre...

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