mardi 14 mai 2013

Les qualités humaines personnelles d'un bon maire suite


       En tout premier lieu, je classerai « l’écoute » et le « contact humain », comme un chef d’orchestre qui repère toutes les imperfections disharmonieuses pendant que le morceau est joué, qui prend le temps de discuter avec les musiciens pour comprendre ce qui ne va pas afin d’y remédier la fois suivante, et qui sait se mettre « à la place » des auditeurs afin de savoir exactement ce que EUX entendent du concert depuis leurs places respectives...

     Un maire qui assure ses permanences par exemple et qui se veut maire de toute la population et non pas seulement de son supposé électorat !

      Il est en effet essentiel qu’aucun des concitoyens ne se trouve dans un « angle mort » de la vie sociale, ou l’on voit très bien ailleurs ce qu’il en advient.
Mais il sera aussi comme un bon médecin généraliste qui prend le temps d’ausculter son malade (sa ville) avant de poser un diagnostic, afin de ne point soigner seulement les symptômes de surface mais bien les causes profondes de la maladie.
Car toutes les villes sont « malades ». Malades de la lèpre de leurs habitats, malades de la pollution, malade de leur ghettoïsation (ça reste à résoudre par une plus grande mixité sociale), ou malades de leurs voitures et de leur circulation.
Il devra envisager les interactions entre les décisions qu’il prend — (peut-être) de bonne foi pour régler un problème précis — et les conséquences et changements induits pour la vie des habitants et activités, au lieu où s’appliqueront ces décisions.
Et cela autant en termes d’équipements matériels (transports, tuyaux souterrains, équipements municipaux, etc.) qu’en termes de lien social et d’environnement. 
On a trop longtemps considéré que le seul aspect économique. Les édiles se sont acharnés à maintenir artificiellement en vie des entreprises non viables ou parce qu’Hazebrouck était la capitale agricole de la Flandre. Faut-il vraiment continuer dans cette direction ?
En second, je placerai le sens du Commandement et de l’Organisation.
Il est en effet très important de consulter régulièrement, et pas seulement tous les six ans! En ce sens, l’idée d’une «Démocratie Participative» n’est pas nouvelle même si elle existe sur le papier, elle n’a aucune réalité pratique. Les personnes qui y siègent, étant désignées par les élus, n’ont aucune volonté de dire quelque chose qui pourrait les contrarier.
Si elle ne doit évidemment pas se substituer à la Démocratie Représentative, elle doit la compléter, voire aider à la corriger ponctuellement s’il y a lieu.
En trois, il doit être bon gestionnaire, ce qui veut dire en réalité « bon arbitre » car tout se résume toujours à une question de choix entre les priorités de niveaux différents, afin de ne pas faire n’importe quoi des deniers publics. Cette qualité est trop rarement reconnue, car il est parfois nécessaire dans une société par ailleurs démocratique de faire des choses qui n’emportent pas immédiatement l’adhésion du public qui n’a pas toujours la même hauteur de vue ni les responsabilités d’un Maire. C’est en effet vers lui qu’on se retourne quand les choses se passent mal.
En quatre (mais peut-être aurais-je dû classer cette qualité en trois ?) il doit « savoir s’entourer et déléguer » ...
Afin de s’assurer le temps disponible pour pouvoir faire les trois choses précédentes, sans oublier de réfléchir sur les options possibles et méditer sur le sens de sa mission.
Ceci me semble résumer les trois ou quatre qualités primordiales pour faire un bon Maire. 

Le reste est accessoire puisque le reste peut être délégué, secteur par secteur et département par département, à des Adjoints et Conseillers qui n’auront pas nécessairement les mêmes qualités personnelles mais en auront d’autres, plus spécialisées et complémentaires.
Le conseil municipal est composé de 35 personnes, pourquoi ne diriger qu’à trois ou quatre pendant que les autres font de la figuration ?

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