Des hommes et des femmes
politiques qui passent leur temps à se mordre les lèvres
Les
politiques passent leur temps à dire n’importe quoi… pour s’excuser ensuite
d’avoir dit n’importe quoi.
Un billet d’humeur de Nicolas Nilsen.
Je ne sais
pas si vous l’avez remarqué, mais on a des hommes (et des femmes) politiques en
France qui passent leur temps à dire n’importe quoi et qui — ensuite — viennent
s’excuser d’avoir dit n’importe quoi ! Ils sortent leurs bourdes et, devant
l’indignation qu’elles provoquent, expliquent — après coup — qu’ils ont tenu
des propos sans doute excessifs, qu’ils n’ont pas mesuré les
conséquences de leurs paroles… qu’ils ne voulaient pas blesser… que
leurs propos ont été mal compris etc.
Vous je ne
sais pas, mais moi ça me fait sortir de mes gonds : s’ils ne contrôlent pas
leur cerveau et s’ils ne mesurent pas ce qu’ils disent, alors il faut
qu’ils fassent un autre métier et qu’ils s’en aillent. Point final : dehors et
au suivant. Gouverner la France exige pour moi davantage de compétences que
faire le pitre à des talks-show télévisés où ils excellent. Curieusement
pourtant, il semblerait que le bon Peuple, anesthésié et chloroformé par les
médias, trouve cela plutôt drôle et sympa.
Juste un
petit rappel pour ceux qui ne voient pas à quoi je fais allusion :
— Manuel
Valls aurait tenu des propos excessifs à l’égard des Roms. Le Premier ministre
a annoncé que le ministre de l’intérieur se serait excusé pour sa maladresse
mais le cabinet de Manuel Valls aurait finalement démenti les excuses : il ne
se serait en fait pas excusé…
— Ségolène
Royal avait à l’époque présenté des excuses à Jose Luis Zapatero,
président du gouvernement espagnol, non pas pour ses propres bourditudes
à elle, mais pour Nicolas Sarkozy afin de « mettre un coup d’arrêt à ses
dérapages verbaux permanents ».
— Jack Lang
avait aussitôt demandé à ses amis espagnols d’excuser Ségolène après les
« excuses » qu’elle avait formulées auprès de José Luis Zapatero : «
excusez-la, pardonnez-lui ! », avait demandé l’ancien ministre socialiste à
ses amis espagnols, sous-entendu, elle ne sait vraiment pas ce qu’elle dit …
— Madame
Trierweiler, l’actuelle compagne de François Hollande s’était excusée de
son côté pour le message qu’elle avait posté sur Twitter en soutien
d’Olivier Falorni qui était opposé à Ségolène Royal, lors du second tour des
élections législatives.
— Arnaud Montebourg
avait, lui, présenté ses excuses à Florence Woerth, la femme de l’ancien
ministre du Budget, pour des propos contre lesquels elle avait porté plainte en
diffamation…
—
Jean-François Copé avait présenté ses excuses à Mohammed Moussaoui, le
Président du Conseil Français du Culte Musulman qui avait été heurté par ses
propos sur les petits pains au chocolat…
— François
Baroin, ancien ministre de l’Économie, en avait profité à l’époque pour s’excuser,
au nom de l’UMP, de l’histoire des « pains au chocolat » de J.-F.
Copé qu’il considérait comme une « insulte »…
— Philippe
Marini s’était à l’époque excusé d’avoir déclaré qu’il « aurait
préféré qu’en 1867 Napoléon III et Bismarck aient un entretien qui débouche
autrement et que le Luxembourg n’existe pas. » Sa bourde, qui s’ajoutait à
une déclaration de Nicolas Sarkozy, suggérant au Luxembourg d’accueillir des
Roms, avait failli provoquer une guerre diplomatique entre la France et le
Luxembourg. Et François Fillon, premier Ministre, et le Quai d’Orsay avaient dû
présenter leurs excuses et se désolidariser du sénateur UMP.
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